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Elles courent encore (les puces de Vanves)…

Elles courent encore (les puces de Vanves) au 19ème siècle…

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C’est vers 1860 que les marchés aux puces de Paris sont repoussés vers la zone herbeuse, sise entre les murs des fortifications militaires de Vauban et les maisons d’habitation. Il ne reste plus alors que le marché d’Aligre du Faubourg Saint-Antoine, le marché St-Ouen et le marché Didot dans le 14ème arrondissement.

Dès le Moyen Age, misère oblige, on trie, on sélectionne les chiffons, ferraille, peaux, hardes et objets de hasard. Un métier s’installe avec les premiers loqueteux qui font commerce devant Notre-Dame. Ils deviendront les chiffonniers.

Vers le milieu du XVIIIè siècle, la police de Paris interdit dans la cité les commerces de bric-à-brac. Les chiffonniers émigrent alors vers les villages périphériques. Vers 1780, certains se spécialisent, achètent les métaux, les objets usuels. Ils portent le nom de chiffonniers-brocanteurs ou brocanteurs-ferrailleurs. Un registre de police est alors instauré. Tous les achats doivent être inscrits avec noms et adresses des vendeurs. Ce registre de police est toujours en vigueur de nos jours. Au XIXè siècle, ces chiffonniers collectent la marchandise en criant « habit, chiffon, ferraille à vendre », avec la hotte sur le dos, ou font les poubelles à l’aide d’un crochet.
On les qualifie aussi de « biffins », leur allure rappelant celle des fantassins. Pour mieux surveiller cette corporation, en 1818, le Préfet de Police impose l’usage d’une médaille en bronze (sur laquelle doit être gravé le nom et le numéro d’inscription donné par la préfecture) qui doit être présentée lors des contrôles de gendarmerie. Cette médaille sera remplacée par la carte de brocanteur et brocanteur ambulant. Au début du siècle, la corporation se resserre. Les marchés aux puces autour de Paris fleurissent et deviennent célèbres : Montreuil, St-Ouen, Vanves.

En 1884 Paris s’inquiète des ordures ménagères et le Préfet Eugène Poubelle impose l’usage des boîtes à ordures. Les déchets récoltés sont dirigés vers les maraîchers de la Plaine St-Denis ou St-Maur. Le recyclage des ordures ménagères commence à devenir plus rationnel. Les « chiffonniers au crochet » trient de bon matin les métaux, chiffons, et tout déchet non recyclable.
Dans la « zone », les chiffonniers ou « biffins » sélectionnent leurs trouvailles et revendent à des chiffonniers plus importants.
C’est à Montreuil, St-Ouen, Bicêtre et Vanves que ces grossistes font commerce, Certains d’entre eux ouvrent des buvettes à la sortie de leur chantier pour mieux attirer les biffins et récupèrent l’argent chichement alloué…

(Informations tirées de deux numéros – de juin et juillet 1991 – de Paname Magazine).

Commentaires (12)

  1. Faitlowicz Lucie

    Incroyable! Je suis née rue de la Gaîté, à 4 maisons de Bobino. Ignorante que je suis!!! Je ne connais pas le marché de Vanves… Quelle lacune!

  2. Angie

    Bonjour, un petit message pour « Vanhulst » je pense qu’il y a des chances que l’on soit cousines, mon arrière arrière grand mère Emilie Routier avait des demi freres et soeurs Vanhulst de Saint Ouen et Paris 18ème ! Et je descends aussi de chiffonniers depuis la meme période, si ça vous dit de venir jeter un oeil à ma base de données ?
    Angie ( clairebenett[at]live.fr)

  3. Vanhulst

    je fais en ce moment mon arbre généalogique, et je suis une arrière arrière petite fille de chiffonnier a st ouen et paris 18. Mon grand père, mon arrière grand père, arrière arrière grandpère et leurs femmes étaient des chiffonniers , ça commence en 1878 jusqu’à 1934 . j’aimerai bien pouvoir obtenir cet medaille ou la carte officiel du chiffonnier, mais je ne sais pas comment, je serai ravie que quelqu’un me donne un coup de main merci

  4. Marc PERRIER

    Bonjours, ce n’est pas un commentaire que je veux laisser mais plutôt poser une question.
    J’ai habité Paris il y à une dizaine d’année et je venais très souvent aux puces. Je recherche le nom d’un peintre qui exposait régulièrement ces toiles, elle représentaient souvent des paysages urbain (autoroutes, aéroport, ou alors des objet du quotidien, théières, casserolles etc…
    Si quelqu’un avait les coordonnées de ce peintre, j’aimerais bien le retrouver car à l’époque je n’avais pas les moyens d’investire dans des tableaux.
    D’avance Merci.

  5. A notre connaissance, peu de livres :
    Les Puces sautent les siècles par Jean Bedel
    et surtout
    Secrets d’un brocanteur par Hubert DUEZ
    Un très sympathique livre est paru (que des photos)
    sur « notre » marché :
    « Les puces de Vanves » – photographies de Bernard Blanché.
    Si certains ou certaines en connaissent d’autres, merci d’avance de nous en communiquer les références.

  6. musseau

    bonjour
    existe t-il des livres sur l’histoire des différentes puces et la récupération?
    Merci

  7. En Bretagne, le Chiffonnier s’appelait Pilhaouer et en échange des chiffons, il remettait de belles assiettes colorées que l’on retrouve encore sur les vieux vaisseliers bretons .
    Le chiffonnier passait de ferme en ferme au cri de « Tamm pihoù, tamm !! » (morceaux de chiffons, morceaux !!).

  8. Odette , Marguerite et Michelle, rentrez en contact avec le comité de soutien aux biffins de la porte montmartre, on aimerai vous rencontrer!
    passez a l’expo « les biffins »au Petit Ney ,10 avenue de la porte montmartre 75018 Paris..du 9 janvier jusqu’au 12 fevrier 2009..
    a bientot!

  9. chaumette odette

    je suis née aux abords du marché aux puces de pte de vanves en1933 mes parents y demeuraient depuis 1929!nous pouvions le voir de nos fenètres.Quels bons souvenirs!ma famille y demeure toujours.

  10. Bonjour à tous,
    Comme Marguerite Salle, au travers de ma généalogie, j’écris l’histoire de ma famille, car il me faut rédiger un mémoire pour entrer dans la famille des généalogistes professionnels.
    Petite-fille et arRière petite-fille et plus sans doute de biffins, des Puces de Bagnolet, Montreuil, je suis fière d’être issue de cette tribu et furieuse de m’apercevoir au fil de mes recherches notamment sur la toile que peu de sites, (j’ai arrêté au bout du 200ème)
    mettaient en avant ce métier de la rue. Furieuse de voir que le terme se battre comme des chiffonniers » était mis à toutes les sauces des multiples querelles et de nous représenter comme des ivrognes sales et pouilleux. Bref…
    N’allons pas plus loin dans la polémyque. Marguerite, je ne sais comment vous obtenir la copie de la demande de médaille, mais je vous assure que je vais essayer de trouver, moi j’ai la chance de posséder la carte de ma grand-mère en parfait état car elle était soigneuse, bien que la portant constamment sur elle, en cas de contrôle policier, elle date de 1940.
    Peut-être avez-vous progresser dans vos recherches auquel cas je serais ravie que vous entriez en contact avec moi.
    Pourquoi ne pas profiter de ce site pour échanger tous et toutes, brocanteurs, chiffonniers, biffins,nos souvenirs, nous dont les aïeuls ont fait ce qui existe aujourd’hui « le marché aux puces ».

  11. SALLE MARGUERITE

    bonsoir
    fille de biffins et n’en ayant pas honte,j’ecris l’histoire de ma famille en attendant d’en faire un jour un site
    j’aimerai avoir une copie de la demande de medaille que ma gm avait pour excercer son metier,ou vendre les we aux puces de st ouen
    ou m’adresser,???
    merci de votre aide
    c’est la première fois que je vais sur votre site !!BRAVO§§§ il fallait le faire

  12. très beau site merci à vous de promouvoir les puces

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