Et voici la 3e publication de notre série « Portraits de brocs ».
Cette semaine, nous vous prouvons par l’image qu’un broc ça peut sourire, rire et s’amuser !
Merci à Sylvie (photographiée par Youri), à Véronique et Vincent (photographiés par Isabelle), et à Yann (photographié par Stéphan).
Véronique nous livre aussi un texte, plus méditatif que les photos (ci-dessous).
Bonne lecture !
Voici le texte de Véronique :
Enfance : rêves éveillés devant les jouets, livres anciens et objets des greniers et des décors qui jalonnent mes plus anciens souvenirs… Chaque objet surgi du hasard de la chine vient s’y rattacher par un fil ténu et sûr. On peut appeler ça le goût… Le mien va vers tout ce qui évoque les univers de mes maisons disparues, réelles ou imaginées …
Une grand-mère à Lyon, une à Paris, un grand-père en Provence, trois maisons fortes et contrastées – les années 1900, rusticité campagnarde et profusion de la ville, puis un goût plus tardif pour l’époque baroque dans tous ses états, la palette de ses couleurs, ce mélange de raffinement et de presque naïveté qui va jusqu’au début du 19ème, voici tout ce qui guide de l’intérieur mes antennes lorsque je chine… Et dans chaque catégorie d’objets, je traque celui qui révèle une recherche, une beauté, une particularité, celui qui frappe par la rareté d’un de ses caractères ou par la parcelle de perfection, d’humour ou d’étrangeté qu’il porte en lui, voulus ou de hasard, bref la réussite qu’il évoque ou qu’il incarne…
Ce mannequin est justement inclassable… Poupée immense ou marionnette inquiétante d’un théâtre à taille presque humaine… Le mystère de son œil sombre et profond qui nous observe avec sévérité m’a aspirée dans son étrangeté…
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