Notre marché, notre métier
Trois d’entre eux Jean-Michel, Patricia et Cécile, vous présenteront – exceptionnellement – leurs créations.
Samedi 2 mai 2009, la BBC est venue tourner sur les Puces de Vanves.
Il s’agissait d’une émission qui s’appelle « Put Your Money Where Your Mouth Is ».Il s’agit de deux experts qui achètent des antiquités en France pour les vendre en Angleterre.
Quelques photos de ce tournage qui s’est passé dans une excellente ambiance.
Nous espérons revoir cette sympathique équipe bientôt !
Cette exposition de plus de 300 pièces, propose un voyage dans le temps, aux côtés de ces femmes du monde et de la bourgeoisie fortunée qui, sous le règne de Napoléon III, ont un rythme de vie effréné, entre bals, réceptions, théâtre, opéra, emplettes dans les grands magasins, récemment créés, organisation de la vie domestique…
Le rythme de vie impose de se changer vite. La même jupe s’accompagne donc de différents corsages, plus ou moins raffinés, qui permettent de passer rapidement d’une tenue du jour à une tenue du soir, de la vie mondaine à la vie privée (Les femmes du monde – tout comme les cocottes – peuvent se changer jusqu’à cinq fois par jour !).
La mode balance entre un style raffiné et un style tapageur aux couleurs criardes.Les colorants synthétiques nés des progrès de la chimie donnent naissance à des couleurs qui claquent.
Sont présentés les vêtements de ville comme de villégiature : capes, robes retroussées, boléros, petits costumes (ancêtres du tailleur) ainsi que leurs indispensables accessoires : châles*, ombrelles*, chapeaux*, bottines*…
La parfumerie et les cosmétiques sont un secteur en plein essor. La maison Guerlain obtient en 1853 la qualité de fournisseur de l’impératrice dont elle appose les armes sur ses étiquettes.
Au début de la période, les robes à volants multiples sont prétextes à ganses de velours, à petits bords de dentelle ou à liserés de franges.
A l’occasion des mariages, les familles fortunées commandent des objets précieux tels que châles en cachemire*, pièces en dentelle d’Alençon, éventails en pierres précieuses, souliers des meilleurs bottiers.
Brocanteur depuis plus de 30 ans sur les Puces de Vanves, Jacques K a cessé son activité depuis une dizaine d’années mais il ne se passe pas une semaine sans que cet Albertivillarien d’adoption vienne saluer ses anciens collègues.
Il est resté sensible à la poésie du rebut, de l’objet trouvé et du quotidien.
Le hasard des entassements poétiques qu’il met en scène dans son atelier et sa maison sont magiques, et il les photographie.
Jusqu’au 31 mars 2009, « L’effet-Mère », LE CORNET D’OR, 2 rue Voltaire 92240 Malakoff, 01 47 46 97 44.
Suite et fin (?) de l’affaire Cioran. Peut-être a-t-il lui même parlé, un large sourire bleu aux lèvres, par la voix du juge dénonçant la « légèreté blâmable » des gardiens de la culture…
Lisez le compte rendu du jugement dans Libération :
Celui sur BibliObs.com : http://bibliobs.nouvelobs.com/20081203/9126/la-brocanteuse-garde-les-manuscrits-de-cioran .
Et le dernier historique de l’affaire, toujours dans Libération :
Vous souvenez-vous de la (re)trouvaille par une brocanteuse (Simone Baulez) des cahiers d’Emil Cioran, parmi lesquels ceux contenant cinq versions successives de De l’inconvénient d’être né (cf. notre article de 2006) ?
Et bien, dans quelques jours (le 3 décembre 2008) la justice donnera raison soit à celle qui les a « découverts » et qui en est donc théoriquement propriétaire (Simone Baulez), soit à ceux qui prétendent avoir des droits sur ce trésor « inaliénable » – et estimé désormais plus d’un million d’euros (la bibliothèque Doucet et la chancellerie de l’université). Nous vous ferons part de la décision.
En attendant, vous pouvez lire l’article publié sur Le Monde du 31 octobre :
Et si les Puces n’étaient qu’un longue phrase, qu’on lirait par à coups, tendrement ou avidement, mais toujours passionnément ?
Ecoutez donc :
« L’OEIL-POURSUITE
Telle une longue phrase, à angle droit, les puces de Vanves, dans ce va-et-vient attentif voire scrutatif, est une lecture – chaque amateur est un lecteur qui sait lire ces mots-objets particuliers et a déjà ses goûts, ses préférences, ses passions intériorisés et programmés – au regard rapide parfois fulgurant, de stand en stand, d’un bout à l’autre et vice-versa, de bric à brac, de dépôt en déballage, de récupération en collection, de déchets en merveilles, l’oeil photographie, sélectionne, pèse, juge, évalue, compare, rejette, oublie, si vite, si résolument, l’esprit frappé par une nouvelle information, puis une autre, une autre encore et cela jusqu’à la fin de la lecture, sauf si tout à coup un objet a retenu la gourmandise du regard, l’attirance de la main, le verdict absolu qui ne saurait tarder et le voilà emballé, payé, glissé dans le sac que tout bon puciste se doit d’avoir emporté avec lui et malgré tout la lecture continue comme si la phrase n’en finissait pas jusqu’à reprendre le week-end prochain avec le même appétit et ce désir inassouvi de découverte miraculeuse. »
Merci, pour cette longue phrase, à un de nos fidèles chineurs : André-Pierre Arnal, rien de moins. Support/Surface, lecteurs aguerris, doit bien vous dire quelque chose… Mais peut-être ne saviez-vous pas que Sieur Arnal fût sa vie professionnelle durant enseignant de français, et qu’il a donc pris l’habitude de savamment mélanger mots et signes, et que c’est pourquoi sans doute il n’a jamais cessé d’utiliser des stylos à plume – qu’il taille, et qu’il a produit certain nombre de « livres uniques » comme il les nomme, et qu’il se fait un plaisir de rédiger des introductions à son oeuvre ou à d’autres (voire notre « commande »).
La galerie Brimaud vient de clore (2008) une merveilleuse rétrospective de l’une de ses premières « séries », les pliages (qui se sont d’ailleurs très bien vendus – comme ils se sont également vendus à la FIAC, à peine fermée aussi). Fort heureusement, de nombreuses collections publiques ont déjà acquis de ses oeuvres : n’oubliez pas d’aller admirer les deux qui se trouvent à Pompidou (par exemple).
Merci encore, André-Pierre.
En Italie, en Allemagne et en France, les brocanteurs, les fripiers, les rôtisseurs, les cardeurs de laine et les paveurs (à cause de son nom) l’ont pris pour patron. Il est souvent représenté en pèlerin de Saint Jacques de Compostelle Pour parler de deux personnes inséparables, le proverbe dit : « c’est saint Roch et son chien »…
(Image du « maître des très petites heures d’Anne de Bretagne », vers 1490-1500).