Le Grand Palais consacre une exposition à Marie-Antoinette personnage qui entre mythe et réalité fascine toujours.
Depuis 1955 aucune exposition ne lui avait été consacrée.
Nous suivons son parcours depuis son arrivée en France où elle est adulée jusqu’à son emprisonnement au Temple et sa décapitation.
Marie-Antoinette lance de nombreux chantiers de décoration et aime s’entourer de splendides objets. Elle est une exigeante commanditaire et on constate que son goût a su évoluer, tout en demeurant marqué par une prédilection pour les fleurs et les perles. Elle a commandé des plats et plateaux de service en porcelaine, qu’elle préfère aux plats d’argent.
Marie-Antoinette s’ennuyait à Rambouillet et Louis XVI lui fit construire la Laiterie de la Reine, agrémentée d’un mobilier à l’antique et de porcelaines qui devaient permettre la consommation du lait. Les bols sont en forme de » jattes tétons « , du moins est-ce ainsi qu’on les appelait à l’époque (la légende dit qu’elle sont moulées sur le sein de la reine).
Ils sont réalisés en porcelaine dure, dont la manufacture de Sèvres employait enfin la technique depuis 1770. Les bols étaient accompagnés de gobelets divers et de grands seaux imitant le bois.
Marie-Antoinette bouleverse le décor des châteaux royaux, remodèle à sa guise le mobilier et le cadre de ses appartements. Il ne s’agit pas de collectionner mais de créer les intérieurs les plus raffinés. Elle a l’oeil sur tout : choisit les maquettes, les décors, les dessins, les tissus, les matériaux et les motifs, imposant la fleur ou la perle, la nacre ou l’argent.
Dans toutes ses résidences Marie-Antoinette aime s’entourer de splendides objets variés : laques du Japon porcelaines… Elle a hérité ce goût de sa mère.
Depuis quelques années, la reine est devenue superstar, mais on quitte l’exposition sur la vision émouvante de sa coiffeuse, toute simple, au Temple.
© Photos RMN
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