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Les objets

Yves Saint Laurent & Pierre Bergé : la vente du siècle ?

Minotaure romain en marbreLapin clepsydre Jeremisa Michael coupe nautile et monture argent et vermeil Eileen Gray Fauteuil aux dragons Picasso Instruments de musique sur un guéridon Marcel Duchamp Elle haleine - Eau de voilette

 

La vente aura lieu sous la verrière géante du Grand Palais du 23 au 25 février 2009. Huit commissaires-priseurs se relaieront au cours de la dispersion de cette collection mythique, présentée auparavant à Londres. Une première dans l’histoire des ventes, ce lieu exceptionnel sera ouvert pendant deux jours et demi au public, pour qu’il puisse admirer dans une scénographie reconstituant symboliquement, sur 13 000 mètres carrés, les riches demeures des deux collectionneurs… Témoignage de cinquante années de complicité et de passion à la recherche de l’objet rare et unique, cette collection partagée est l’émouvante mise en scène de leurs affinités. Et une des plus somptueuses collections privées de notre temps. Un modèle français de qualité et de goût : chefs-d’œuvre de l’art moderne, de l’Art Déco, mobilier et objets d’art européen, objets antiques, tableaux et dessins anciens et du 19ème siècle ,composent cet ensemble de sept cent soixante-treize pièces. La collection réunie par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé révèle, en dehors de la qualité des œuvres, l’expression d’une complicité créatrice, une façon d’inventer une conversation entre les objets, ceux qui les possèdent, ceux qui les admirent et le décor qui les reçoit.

Laissons parler Pierre Bergé : « Nous sous sommes rencontrés, Yves Saint Laurent et moi – puisque c’est de nous qu’il s’agit – en 1958 et très vite nous avons su qu’un jour nous ferions une collection. Nous ne l’avons pas commencée tout de suite mais nous avons attendu d’avoir les moyens de satisfaire cette exigence…

Il faut comprendre que nous avons été intéressés par toutes les formes d’art et que nous n’avons jamais fait différence, ni établi de hiérarchie……

Si j’ai pris la décision de me séparer de la totalité de cette collection, c’est qu’à mes yeux, après la mort d’Yves Saint Laurent, elle avait perdu une grande partie de sa signification. En effet cette collection s’est faite à deux. Comment faire une collection à deux ? Nous ne sommes jamais posé la question, tant nos choix se sont complétés…

Aujourd’hui, il me faut mettre un terme à cette collection. Je le fais sans regret et sans nostalgie…

Quoi qu’il en soit, je serais surtout heureux si un jour, bien plus tard, en regardant une de ces œuvres, un collectionneur pouvait dire en parlant d’Yves Saint Laurent et de moi : « Ils ne se sont pas trompés. »

Vente du 23 au 25 février  Exposition du 21 au 23 février.

Aussi rouge que possible

« Parler de couleur rouge est presque un pléonasme. Le rouge est la couleur par excellence (…) la première de toutes les couleurs » : c’est sur cette phrase de Michel Pastoureau que s’ouvre l’exposition « AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE » au Musée des Arts Décoratifs. Il s’agit d’évoquer les nombreux domaines où le rouge apparaît de manière incontournable dans notre société et à toutes les époques.

La couleur rouge est ambivalente, multiple, effrayante, puissante, majestueuse, luxueuse, érotique, féérique et infernale. Sa force symbolique est aussi liée à ces deux référents principaux que sont le feu et le sang. Couleur qui alerte et qui interdit. Le rouge peut-être danger,pouvoir, politique, infernal, plaisir et volupté, enfer et rédemption, enfance, précieux, caché, luxe… L’infinie variété des mots du rouge : Alezan, Andrinople, Bourgogne, Cardinal, Carmin, Cerise, Cramoisi , Écarlate, Magenta, Pourpre, Rouille, Terra Cotta, Vermillon et bien d’autres. Les teinture à travers les siècles qu’elles soient minérales (cinabre, ocre), organiques (cochenille), végétales (garance, kermès) ou encore synthétiques. Il existe des matériaux et des substances rouges à l’état naturel comme le porphyre et le corail* le rubis, mais le plupart des matières sont soit teintes dans la masse, soit peintes en rouge :comme le laque d’orient, la cire à cacheter, les textiles, le cuir, le papier, la céramique, le verreVerre_12_2 ou le plastique. Le rouge pourpre est de mise pour les nobles,Habit_22_2quand le rouge garance vêt les paysans. La mariée porte le rouge jusqu’au XIXe siècle.

Entre séduction Chapeau_29_2et transgression, c’est la couleur de l’amour et de l’érotisme. Au Moyen Âge, les prostituées avaient l’obligation de porter une pièce de vêtement rouge afin d’afficher leur statut ; une lanterne rouge accrochée sur les maisons closes était aussi un signe distinctif. Dès le XIXe siècle, les courtisanes adoptent le rouge, rouge des théatres dans lesquelles elles se produisent, rouge de la luxure. Au XXe siècle, la mode colorée se répand, la femme s’émancipe et les fabricants ou denteliers s’adaptent à leur clientèle en leur offrant un nouveau vocabulaire ; le rouge devient baiser, péché, ivresse, scandale. Vanit_34_4 Rouge sang, rouge feu, l’enfer inspire les artisans et les artistes du Moyen Âge à nos jours. Bracelet_corail_39_2Le corail, que la mythologie grecque fait naître du sang de Méduse décapitée par Persée. Dévoiler un cœur rouge au sein d’un système complexe de protections, de mises à l’abri, voilà une surprenante combinaison qu’offrent de nombreux cabinets ou armoires à tiroirs multiples renfermant les secrets de leur propriétaire.Vuitton_ncessaire_de_toilette_46_2 Quel que soit l’objet, la doublure intérieure rouge présente ce caractère contradictoire de dissimulation et de mise en valeur.

Bonnet phrygien, drapeau rouge de Russie en Chine. Chaperon_rouge1_4Babar_pre_nol_36_2Du Petit Chaperon Rouge au Père Noël, c’est la couleur de l’enfance.

Une multitude d’objets du plus luxueux au plus quotidien du contemporain au XVème siècle jalonnent cette exposition que vous pourrez contempler au Musée des Arts Décoratifs jusqu’au 1er novembre 2009.

On parle des Puces de Vanves : Los Angeles Times

Le 8 novembre est apparu dans le Los Angeles Times (!) un très joli article sur nos Puces et sur un de nos collègues.

Extraits de « L’Homme-Bouton de France obsède à la douzaine » (étrange titre…) :

« À Paris, au marché aux puces de la Porte de Vanves, Eric Hébert offre une étourdissante variété de boutons vintage réunis à la douzaine dans des petits paquets jaunis. Et s’il vous plaît, ne me demandez pas combien il en possède… […] Yoshini Kondo les a tous admirés – boutons rassemblés en lots de douze, boutons de toutes les couleurs et de toutes les tailles, boutons en bakélite, caséine, céramique, coquillage, bois, et même soie […] Mais a-t-on réellement besoin de vieux boutons, ou, d’ailleurs, de vieilles clés rouillées, ou d’affiches publicitaires des années 30 vantant le beurre, ou de couteaux à fromage alignés dans des boîtes en velours […] Vraiment, ne demandez pas à Eric combien de boutons il a en stock, en provenance d’un fameux magasin de vieux boutons au centre de Paris qui vient de fermer […] Enfant, Hébert, qui a aujourd’hui 42 ans, collectionnait des timbres – et autres menues choses. Sa mère n’était pas autorisée à pénétrer dans sa chambre où il ne cessait d’empiler de nouvelles découvertes. Il devint marchand, et sa passion de trouver et de vendre toutes sortes de trésors dans les marchés aux puces lui resta. Puis un jour, il acheta une caisse de boutons des années 40 à un autre brocanteur […] « C’est le produit qui m’a choisi », dit Hébert […] Après la première caisse, il achète tout le stock d’un magasin de fournitures pour couture (le premier de beaucoup d’autres) appartenant à la même famille depuis trois générations, et en 2003 il commence à déballer à Vanves. Avec ses 350 étalages, Vanves, situé dans un coin retiré du 14ème arrondissement, fait plus « quartier » que Saint-Ouen, beaucoup plus grand […] Les clients de Hébert sont des marchands d’antiquités, des collectionneurs sérieux (un jour, il a vendu 350 € un bouton métallique du 18ème), et des touristes, attirés par les couleurs et l’étrangeté de l’étalage […] Le stand débordant allèche aussi les couturiers, les collectionneurs de vêtements vintage, les bijoutiers, et les gens qui réutilisent les boutons pour décorer t-shirts, chaussures ou sacs […] Après plusieurs articles apparus dans des magazines tokyoïtes, Eric se retrouva avec de si nombreux clients asiatiques qu’il apprit le japonais et fit un voyage à Kyoto invité par un de ceux-ci ».

Un grand merci à la rédactrice, Geraldine Baum, et à la rédaction du LA Times !

Si vous lisez l’anglais, voici l’article dans son entièreté : http://www.latimes.com/news/nationworld/world/la-fg-buttons8-2008nov08,0,3900193.story

Academia: Qui es-tu ?

Sous ce titre le galeriste et collectionneur anversois Axel Vervoordt présente à la Chapelle de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris ce qu’on n’ose appeler une exposition tant l’exercice de style sort de l’ordinaire.
Dans une atmosphère de cabinet de curiosités, quelque 300 œuvres et objets d’époques différentes sont réunis. C’est une expérience esthétique hors du commun, un bric-à-brac raisonné, un feuilletage thématique.
Toiles, sculptures, photos, modernes ou contemporaines, font écho à des œuvres anciennes.
Cette juxtaposition du passé et du présent se révèle magique.

Dans un lieu sublime, dans une atmosphère hors du temps une confrontation entre les genres, les époques et les styles, le vrai, le faux. Y sont présentées des oeuvres importantes d’El Anatsui, Berlinde de Bruyckere, Christian Boltanski, Louise Bourgeois, ORLAN, Jan Fabre, Richard Avedon, Yves Klein, Cy Twombly…
(Jusqu’au 23 novembre 2008).
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Objets d’exception 2008

Vendredi 10 octobre, le week end OBJETS d’exception 2008 aux Puces de Saint Ouen a commencé.
Les antiquaires et brocanteurs des Puces présentaient des objets étonnants, des plus insignifiants aux plus rares.
D’Antica à Vernaison les marchands ont démontré l’éclectisme de leurs goûts.

 

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Les vitraux Duchemin sur France 5

Dans l’émission QUESTION MAISON diffusée Samedi 11 octobre,

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Dominique Duchemin nous a fait partager sa passion.
Elle qui fait rimer poésie et création, nous a présenté une des dernières création des Ateliers Duchemin, le Bar Ladurée rue Lincoln :
« En décalage avec notre époque » dit-elle, peut-être, mais quel talent.
Bravo !

 

On parle des Puces de Vanves : dans Le Chineur

Le Chineur, dans son numéro d’août 2008, consacre six pages aux factures anciennes. Les factures ont été fournies par deux collègues des Puces de Vanves, cités dans l’article, que nous remercions.

Un grand merci à la rédaction du Chineur.

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Ateliers DUCHEMIN

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A deux pas des Puces de Vanves
LES ATELIERS DUCHEMIN

créent réalisent et restaurent des vitraux depuis 6 générations.

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Ils répondent par leur savoir-faire à toutes les particularités techniques de chaque époque stylistique du vitrail.
Ils réalisent aussi des vitraux contemporains abordant des techniques traditionnelles ou des techniques innovantes.

Ils collaborent avec les Architectes, Décorateurs, Designers et Particuliers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BOUTIQUE : 6, av de la Porte  Didot
75014 Paris (Sur rendez-vous)

Tél. : 01 44 12 50 10 – Fax : 01 44 12 50 17

 

 

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ATELIERS : 14, av Georges Lafenestre
75014 Paris

 

 

 

 

Email : ateliers.duchemin@free.fr

Site : www.ateliers-duchemin.com

Yves Saint Laurent 2008

Saint_laurent_sieff_2Celui que l’écrivain japonais Mishima appelait « l’enfant aux nerfs d’acier » est parti rejoindre Chanel et Dior. Devenu un grand classique on a oublié que son nom avait été souvent lié aux scandales, parfois volontaires : les smokings, les robes transparentes, en 1969, qui suggèrent plus qu’elles ne dévoilent. Deux ans plus tard, la collection « 40 », inspirée des vêtements de la Seconde guerre mondiale, choque des deux côtés de l’Atlantique. La même année, Yves Saint Laurent pose nu pour le lancement de son premier parfum pour hommes. Les vêtements phares d’Yves Saint Laurent : le caban (1962), la collection Mondrian (1965), le smoking (1966), la saharienne et le costume d’homme (1967), le jumpsuit (combinaison, 1968), les robes transparentes (1969). Inspirée par les Puces, la collection 1940 (1971) fera de chaque couturier un chineur en puissance. Celui qui disait : « Je n’ai qu’un regret, ne pas avoir inventé le jean « , est aussi le premier couturier à être entré de son vivant au musée. Des milliers de robes et d’accessoires reposent dans le musée privé d’Yves Saint Laurent désormais installé à La Villette, à Paris. YSL a été le premier couturier à constituer sa collection privée. Il a déclaré« Le noir est mon refuge, le noir est un trait sur la page blanche. » et pourtant il a été un grand coloriste en faisant claquer ses rouges, ses bleus, ses verts, faisant basculer la couture dans l’univers oriental. L’exposition actuelle (2008) de la Fondation Yves Saint Laurent, « Une passion marocaine », est le témoin son amour pour ce pays et ses couleurs. http://www.fondation-pb-ysl.net/ .

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La photographie est (parfois) timbrée

La photographie est timbrée, l’exposition au Jeu de Paume

March_puces_vanves_paris_flea_antiq « Trésors de rien du tout, dont le goût était donné aux enfants par les chromos, les timbres, les images de chicorée, de catéchisme, de chocolat ou par celles, en séries, que l’on distribuait dans les Grands Magasins, les cartes postales plurent rapidement aux grandes personnes par leur naïveté et plus encore, hélas ! par l’espèce d’égalité par en bas qu’elles établissaient entre l’envoyeur et le destinataire. Parmi les milliards de cartes postales (l’Allemagne seule en fabriqua jusqu’à neuf millions par mois) qui circulèrent en Europe de 1891 à 1914, il en est peu qui soient belles, touchantes ou curieuses […] Commandées par les exploiteurs pour distraire les exploités, les cartes postales ne constituent pas un art populaire. Tout au plus la petite monnaie de l’art tout court et de la poésie. Mais cette petite monnaie donne parfois idée de l’or […] Femmes de l’ancien monde, que de jolis noms pour vous: Stella, Palma, Obole, Oeilleuse, Lily, Tsemad, Béryl, Nymphée, Daga, Epeire-Diadème, Somnia, Dianelle, Epave, Vénusia, Digitale, Lutécite, Hybrida, Virida, Pandore, Cosmopolita, Liane, Pistillarine ».  Ainsi écrivait Paul Eluard en 1933 dans le deuxième numéro double de Minotaure. Juste après avoir passé plusieurs années à collecter, dans les quincailleries les boutiques et peut-être les puces des plus petits villages et des plus grandes villes de France d’Espagne et d’ailleurs, « les plus belles cartes postales » (c’est le titre de l’article de Minotaure), regroupées ensuite en albums.  Quatre desquels, avec nombre de « cartes postales » réalisées par ses amis (Man Ray & Co.), ou avec eux – par les petites officines de portraitistes installées dans les fêtes foraines (foire du Trône & cetera), sont montrés au Jeu de Paume, dans une étonnante et amusante exposition, prolongée pour votre bon plaisir (jusqu’au 8 juin) : « La photographie timbrée. L’inventivité visuelle de la carte postale photographique au début du XXe siècle » (http://www.jeudepaume.org/?page=article&idArt=543&lieu=2&idImg=510). Vous baladant à travers plusieurs sections (« Les cartes postales des éditeurs », « La collection de Paul Eluard » justement, « Les cartes postales des studios », « Les cartes postales des amateurs »), elle vous donnera peut-être l’envie de venir chercher vous-même aux Puces de Vanves (car on en trouve beaucoup) cette petite monnaie qui donne parfois l’idée de l’or… March_puces_vanves_paris_flea_ant_3March_puces_vanves_paris_flea_ant_2March_puces_vanves_paris_flea_ant_4March_puces_vanves_paris_flea_ant_6