Un marché aux Puces, c’est avant tout un bordel, des marchands grognons, l’absence de structure sauvée par l’auto-gestion, une p’tite toile 18ème à €250, marcher dans une crotte de chien (ça, je pourrais m’en passer), un parcours du combattant pour obtenir une facture digne de ce nom, la chasse, l’affut, la découverte, la surprise, l’autenticité, la guerre des places de parking, un profil qui se métamorphose au lever du soleil (mince, c’était pourtant bien là que j’ai acheté ce mobilier de jardin!…), la bétise des acheteurs qui se connaissent et pourtant qui s’ignorent, l’horizon de ces marchands frigorifiés en hiver qui s’ouvre aux premiers rayons de soleil (parfois!), les meilleurs croissants de Paris au carrefour et un café filtre insultant à la caravane de l’angle, des têtes d’anges 17ème à coté d’une veste de velours élimée… Vanves c’est tout ça et bien davantage, mais si je me lève à 5h30 pour me taper la moitié du périphérique gélé en hiver sur mon scooter, il doit bien y avoir une bonne raison quelquepart. Longue vie aux Puces de Vanves, telles qu’elles sont.
Fabrice.
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Merci Fabrice.
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