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L’Emil(e) et les deux Simone – Fin ? (une blâmable légèreté)

Suite et fin (?) de l’affaire Cioran. Peut-être a-t-il lui même parlé, un large sourire bleu aux lèvres, par la voix du juge dénonçant la « légèreté blâmable » des gardiens de la culture…

Lisez le compte rendu du jugement dans Libération :

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Celui sur BibliObs.com : http://bibliobs.nouvelobs.com/20081203/9126/la-brocanteuse-garde-les-manuscrits-de-cioran .

Et le dernier historique de l’affaire, toujours dans Libération :

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L’Emil(e) et les deux Simone – Suite

Vous souvenez-vous de la (re)trouvaille par une brocanteuse (Simone Baulez) des cahiers d’Emil Cioran, parmi lesquels ceux contenant cinq versions successives de De l’inconvénient d’être né (cf. notre article de 2006) ?

Et bien, dans quelques jours (le 3 décembre 2008) la justice donnera raison soit à celle qui les a « découverts » et qui en est donc théoriquement propriétaire (Simone Baulez), soit à ceux qui prétendent avoir des droits sur ce trésor « inaliénable » – et estimé désormais plus d’un million d’euros  (la bibliothèque Doucet et la chancellerie de l’université). Nous vous ferons part de la décision.

En attendant, vous pouvez lire l’article publié sur Le Monde du 31 octobre :

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On parle des Puces de Vanves : Los Angeles Times

Le 8 novembre est apparu dans le Los Angeles Times (!) un très joli article sur nos Puces et sur un de nos collègues.

Extraits de « L’Homme-Bouton de France obsède à la douzaine » (étrange titre…) :

« À Paris, au marché aux puces de la Porte de Vanves, Eric Hébert offre une étourdissante variété de boutons vintage réunis à la douzaine dans des petits paquets jaunis. Et s’il vous plaît, ne me demandez pas combien il en possède… […] Yoshini Kondo les a tous admirés – boutons rassemblés en lots de douze, boutons de toutes les couleurs et de toutes les tailles, boutons en bakélite, caséine, céramique, coquillage, bois, et même soie […] Mais a-t-on réellement besoin de vieux boutons, ou, d’ailleurs, de vieilles clés rouillées, ou d’affiches publicitaires des années 30 vantant le beurre, ou de couteaux à fromage alignés dans des boîtes en velours […] Vraiment, ne demandez pas à Eric combien de boutons il a en stock, en provenance d’un fameux magasin de vieux boutons au centre de Paris qui vient de fermer […] Enfant, Hébert, qui a aujourd’hui 42 ans, collectionnait des timbres – et autres menues choses. Sa mère n’était pas autorisée à pénétrer dans sa chambre où il ne cessait d’empiler de nouvelles découvertes. Il devint marchand, et sa passion de trouver et de vendre toutes sortes de trésors dans les marchés aux puces lui resta. Puis un jour, il acheta une caisse de boutons des années 40 à un autre brocanteur […] « C’est le produit qui m’a choisi », dit Hébert […] Après la première caisse, il achète tout le stock d’un magasin de fournitures pour couture (le premier de beaucoup d’autres) appartenant à la même famille depuis trois générations, et en 2003 il commence à déballer à Vanves. Avec ses 350 étalages, Vanves, situé dans un coin retiré du 14ème arrondissement, fait plus « quartier » que Saint-Ouen, beaucoup plus grand […] Les clients de Hébert sont des marchands d’antiquités, des collectionneurs sérieux (un jour, il a vendu 350 € un bouton métallique du 18ème), et des touristes, attirés par les couleurs et l’étrangeté de l’étalage […] Le stand débordant allèche aussi les couturiers, les collectionneurs de vêtements vintage, les bijoutiers, et les gens qui réutilisent les boutons pour décorer t-shirts, chaussures ou sacs […] Après plusieurs articles apparus dans des magazines tokyoïtes, Eric se retrouva avec de si nombreux clients asiatiques qu’il apprit le japonais et fit un voyage à Kyoto invité par un de ceux-ci ».

Un grand merci à la rédactrice, Geraldine Baum, et à la rédaction du LA Times !

Si vous lisez l’anglais, voici l’article dans son entièreté : http://www.latimes.com/news/nationworld/world/la-fg-buttons8-2008nov08,0,3900193.story

Ils nous ont écrit : Françoise Bénichou

« Les puces de Vanves, mon bonheur de tous les samedi ou dimanche matin ! On y trouve de tout, des très beaux objets inaccessibles à la bonne petite surprise très bon marché au fond d’une caisse … Dans l’ensemble les marchands sont aimables pourvu qu’on marchande raisonnablement et c’est toujours très agréable d’échanger un conseil ou un renseignement avec un marchand ou un chineur voisin. On y retrouve des habitués, le contact humain y est très sympathique. Que les Puces de Vanves vivent longtemps « dans leur jus » ».

Merci Françoise !

Les Puces de Vanves en une longue phrase

Et si les Puces n’étaient qu’un longue phrase, qu’on lirait par à coups, tendrement ou avidement, mais toujours passionnément ?

Ecoutez donc :

« L’OEIL-POURSUITE

Telle une longue phrase, à angle droit, les puces de Vanves, dans ce va-et-vient attentif voire scrutatif, est une lecture – chaque amateur est un lecteur qui sait lire ces mots-objets particuliers et a déjà ses goûts, ses préférences, ses passions intériorisés et programmés – au regard rapide parfois fulgurant, de stand en stand, d’un bout à l’autre et vice-versa, de bric à brac, de dépôt en déballage, de récupération en collection, de déchets en merveilles, l’oeil photographie, sélectionne, pèse, juge, évalue, compare, rejette, oublie, si vite, si résolument, l’esprit frappé par une nouvelle information, puis une autre, une autre encore et cela jusqu’à la fin de la lecture, sauf si tout à coup un objet a retenu la gourmandise du regard, l’attirance de la main, le verdict absolu qui ne saurait tarder et le voilà emballé, payé, glissé dans le sac que tout bon puciste se doit d’avoir emporté avec lui et malgré tout la lecture continue comme si la phrase n’en finissait pas jusqu’à reprendre le week-end prochain avec le même appétit et ce désir inassouvi de découverte miraculeuse. »

Merci, pour cette longue phrase, à un de nos fidèles chineurs : André-Pierre Arnal, rien de moins. Support/Surface, lecteurs aguerris, doit bien vous dire quelque chose… Mais peut-être ne saviez-vous pas que Sieur Arnal fût sa vie professionnelle durant enseignant de français, et qu’il a donc pris l’habitude de savamment mélanger mots et signes, et que c’est pourquoi sans doute il n’a jamais cessé d’utiliser des stylos à plume – qu’il taille, et qu’il a produit certain nombre de « livres uniques » comme il les nomme, et qu’il se fait un plaisir de rédiger des introductions à son oeuvre ou à d’autres (voire notre « commande »).

La galerie Brimaud vient de clore (2008) une merveilleuse rétrospective de l’une de ses premières « séries », les pliages (qui se sont d’ailleurs très bien vendus – comme ils se sont également vendus à la FIAC, à peine fermée aussi). Fort heureusement, de nombreuses collections publiques ont déjà acquis de ses oeuvres : n’oubliez pas d’aller admirer les deux qui se trouvent à Pompidou (par exemple).

Merci encore, André-Pierre.

Academia: Qui es-tu ?

Sous ce titre le galeriste et collectionneur anversois Axel Vervoordt présente à la Chapelle de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris ce qu’on n’ose appeler une exposition tant l’exercice de style sort de l’ordinaire.
Dans une atmosphère de cabinet de curiosités, quelque 300 œuvres et objets d’époques différentes sont réunis. C’est une expérience esthétique hors du commun, un bric-à-brac raisonné, un feuilletage thématique.
Toiles, sculptures, photos, modernes ou contemporaines, font écho à des œuvres anciennes.
Cette juxtaposition du passé et du présent se révèle magique.

Dans un lieu sublime, dans une atmosphère hors du temps une confrontation entre les genres, les époques et les styles, le vrai, le faux. Y sont présentées des oeuvres importantes d’El Anatsui, Berlinde de Bruyckere, Christian Boltanski, Louise Bourgeois, ORLAN, Jan Fabre, Richard Avedon, Yves Klein, Cy Twombly…
(Jusqu’au 23 novembre 2008).
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Objets d’exception 2008

Vendredi 10 octobre, le week end OBJETS d’exception 2008 aux Puces de Saint Ouen a commencé.
Les antiquaires et brocanteurs des Puces présentaient des objets étonnants, des plus insignifiants aux plus rares.
D’Antica à Vernaison les marchands ont démontré l’éclectisme de leurs goûts.

 

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Les vitraux Duchemin sur France 5

Dans l’émission QUESTION MAISON diffusée Samedi 11 octobre,

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Dominique Duchemin nous a fait partager sa passion.
Elle qui fait rimer poésie et création, nous a présenté une des dernières création des Ateliers Duchemin, le Bar Ladurée rue Lincoln :
« En décalage avec notre époque » dit-elle, peut-être, mais quel talent.
Bravo !

 

On parle des Puces de Vanves : sur M6

Dimanche 1er septembre, un tournage sur le thème du Vintage a eu lieu sur le marché.M6_vintage_3

Un sujet sera diffusé la semaine prochaine dans le cadre de l’émission 100 % Mag.

Nous en remercions M6.

Notre patron (3)

March_aux_puces_st_rochEn Italie, en Allemagne et en France, les brocanteurs, les fripiers, les rôtisseurs, les cardeurs de laine et les paveurs (à cause de son nom) l’ont pris pour patron. Il est souvent représenté en pèlerin de Saint Jacques de Compostelle Pour parler de deux personnes inséparables, le proverbe dit : « c’est saint Roch et son chien »…

(Image du « maître des très petites heures d’Anne de Bretagne », vers 1490-1500).