Parue en 2003, mais toujours d’actualité, c’est une enquête sociologique de terrain au cœur des Puces de Saint-Ouen, « zone » dans laquelle les barrières sociales sont poreuses, pour les objets comme pour l’argent.
Herlé Sciardet évoque les rites des marchands de l’aube, de la cohue du grand jour aux secrets de café.
« Bien qu’il puisse être dépaysant, il ne s’agit pas d’un récit de voyage ».
Quelques titres de chapitres :
Scènes de la vie quotidienne
Itinéraires de la chine
Les biffins
La place
L’étalage
Le déballage marchand
Les contacts
Situations et occasions de gain…
Voir notre métier analysé par un sociologue ne manque pas de piquant.
Pour lui chiner dérive du tsigane cinav, très couramment utilisé dans le sens d’aller pour acheter ou vendre ou solliciter ou tout cela à la fois.
Paraît plus sérieux que le traditionnel dérivé de s’échiner !
Bonjour,
Merci pour votre petite note. En fait, la piste de cette origine tsigane se trouve pour la première fois me semble-t-il dans un ouvrage de 1983 de Jean Pierre Liégeois ,que j’avais rencontré et cité. Par contre, j’ai vérifié que la racine, kin, se retrouvait dans les variantes du tsigane de l’Atlantique à la Mer noire. C’est l’argument le plus convaincant à mon avis. Et puis ce n’est que justice, vu la place des Tsiganes dans la chine. Cordialement. Hervé Sciardet.